Il a suffi d'une note légère
D'un seul doigt frappée
Par un esclave tranquille
Une seule note un instant tenue
Pour que la clameur sourde des outrages
Enfouis au creux des veines noires
Monte et se décharge dans l'air immobile
Le maître ne sachant que faire
Devant ce tumulte
Ordonne qu'on ferme le piano
A jamais.
Anne Hébert
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